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Mes 10 raisons d’être fier d’être un mec efféminé

Je ne peux pas être plus fier de qui je suis. Je suis différent et fier de l’être. Il m’a fallu dix ans pour que sortent ces mots de ma bouche et avant de vraiment pouvoir les prononcer. Maintenant que c’est possible de dire avec fierté qui je suis, cela mérite d’être reconnu.

En tant que mec gay efféminé, je suis toujours pris dans la tourmente des préjugés. Mais à la fin de la journée, ce sont ces préjugés qui me motivent à trouver ma véritable identité. Maintenant que je les ai extériorisés, permettez-moi de partager avec vous quelques-unes des raisons pour lesquelles je suis fier de savoir qui je suis :

1) Je lutte constamment contre les stéréotypes sur les mecs gays « féminins ».

Gay-Guys-BOyscouts-Allowing-Gay-membersMa famille m’a élevé autour du sport et des voitures. Aujourd’hui encore, j’en garde des traces, je suis assiduments les saisons de foot en mode pizza devant la TV. Je ne suis pas un fan de la mode ni quelqu’un de flamboyant, mais quand les gens me regardent, ils jugent que je suis exactement ce qu’ils voient à la télévision. Je n’ai jamais cherché à « briser » les stéréotypes ; tout ce que je pouvais faire était d’être simplement moi-même. Chaque jour, je démontre que les suppositions sur moi sont bonnes à foutre aux chiottes. Si parfois cela peut être vraiment dur en fin de journée, il est toujours bon de savoir que j’ai réussi à modifier le point de vue d’une personne.

2) Les gens me sous-estiment et je leur prouve toujours qu’ils ont tort.

Personne ne pense que je peux les battre en quoi que ce soit, même s’il s’agit d’un un simple jeu vidéo. Ils supposent que je ne sais pas de quoi je parle lorsque je discute de sport, de politique, ou même quand je change l’huile de ma voiture. Pour une raison quelconque, un type efféminé est comme une demoiselle en détresse pour beaucoup de gens (en particulier les hétéros). Néanmoins, il est nécessaire de leur prouver qu’ils ont tort et c’est ce qui m’a motivé à maintes reprises.

3) Je sais ce que ça fait d’être victime de menaces et j’utilise ça comme carburant pour m’aider à atteindre ce que je désire.

Au collège, on m’a d’innombrables fois appelé « pédale », et je n’ai jamais eu d’amis masculins hétéros autres que ceux que je rencontrais en dehors du bahut. Mais maintenant, en tant qu’adulte, je peux me remémorer et canaliser ces souvenirs, ainsi que faire preuve d’empathie avec les gens qui en ont également souffert. Les menaces ne se terminent pas après le collège. Le monde des adultes est plein de tyrans, mais tous ceux qui me connaissent savent que je ne les tolérerai jamais. Aussi, je puise dans ce carburant pour m’aider à atteindre mes objectifs dans un ultime effort afin de prouver aux intimidateurs qu’ils ont tort, et là je dois toujours avoir le dernier mot.

4) Je suis toujours en avance sur mon temps.

Être en avance sur son temps craint parfois parce que le temps que les autres vous rattrapent vous vous ennuyez. Étant efféminé, les gens m’ont naturellement placardé à l’écart des autres. Cela m’a permis d’observer la société à partir d’une distance de sécurité. Si j’avais été comme tout le monde, il ne m’aurait pas été donné la chance de discerner le vrai visage des gens. Cet isolement et ce retrait, m’ont rendu plus observateur et donc plus créatif, honnête et progressiste en ce qui concerne tous les domaines artistiques.

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5) Je suis un meilleur ami à cause de cela.

Je suis sorti avec des gars qui étaient quelques peu perdus avec moi, si bien qu’ils étaient réticents à me présenter leur famille et amis – ce sont des types qui travaillent sédentairement. Mais aucun d’eux ne peut dire que je suis un mauvais petit ami. En fait, les meilleurs copains que j’ai eus étaient ceux qui m’ont complètement permis d’être moi-même comme je les laissais être eux-mêmes. On m’a appris à ne jamais m’excuser d’aimer un homme et de rendre la pareille au traitement que vous recevez. Peu importe tout ça, je reste un trophée à remporter, car ce que je donne est toujours 100% authentique.

6) Cela m’a appris à connaître mes vrais amis.

Au lycée, je me suis fait pour amis ceux qui me soutenaient vraiment contre les autres. Il y a ceux qui n’ont jamais été embarrassés face à moi et ceux qui ont mis de la distance quand des groupes « populaires » nous approchaient. Ces derniers ne m’adressaient seulement la parole que lorsque cela leur était utile ou quand ils avaient besoin de conseils, toujours à l’écart, comme s’ils ne voulaient pas être vus avec moi en public. J’ai développé un sixième sens au fil du temps pour le ressentir, et je garde cela en moi encore aujourd’hui.

7) Étant différent, je reçois plus d’attention.

Il m’a fallu beaucoup de temps pour accepter l’idée d’être différent, mais dès que ce fut fait, j’étais émerveillé par le respect de mes pairs. Car grâce à cette différence, j’ai développé confiance et loyauté chez la plupart des gens autour de moi. Un homme qui est comme tout le monde ne fera pas autant impression que quelqu’un qui est authentique à 100%. Nous avons nous-mêmes appris à réfréner cela, et ce n’est pas une bonne chose que de le faire.

8) Je me fais aborder très souvent.

J’ai toujours flirté car j’ai toujours été sûr de savoir qui j’étais en réalité ; un homo. Aujourd’hui trop de mecs gays essaient de rester hétéros, si bien qu’ils deviennent des spectateurs par peur de faire un geste, car ils ne sont pas « sûrs ». Sauf si vous êtes dans le quartier gay le plus proche, vous verrez que les gays sont un peu réticents à flirter avec un homme à moins qu’ils soient sûrs à 80% qu’il soit gay. C’est pourquoi, l’affirmation de mon homosexualité est une évidence et un soulagement à bien des égards. C’est une bénédiction parce que je me suis toujours fait aborder et la plupart du temps, par des gars auxquels je n’aurais jamais pensé.

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9) Je ne m’en suis jamais fait pour un rien.

Sachez que je m’en suis pris plein la face de nombreuses fois dans ma vie. Que me reste-t-il à craindre ? J’ai tout entendu, tout vu, et pratiquement tout fait. La dernière chose dont je dois me soucier est du regard de travers d’un serveur ou du texte condescendant d’un ami. On s’en fout ! Mon bonheur et estime me viennent de la prise de conscience de ma propre valeur et de savoir qui je suis dans la société. Tout ce que je peux faire est de montrer cette authenticité aux gens. S’ils ne l’acceptent pas, ce n’est pas de ma faute. C’est bien de la leur.

10) C’est le résultat de ce que je suis.

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Si je ne peux pas être fier de qui je suis, comment diable vivrai-je une vie heureuse ? Croyez-moi, j’ai cherché à être comme le reste des garçons qui grandissent. J’ai essayé d’être un « Homme, un dur ! », comme mon père disait. Je voyais cela comme une farce. Je suis né comme cela et toute la conversation de rivalité homme/femme est une tentative stupide de créer un complexe de supériorité au sein de notre communauté, et je ne veux rien avoir à voir avec ceci. Je suis tellement fier que je refuse de porter un masque, je ne serai jamais rien d’autre que moi-même, et j’aurai toujours de plus gros chats à fouetter plutôt que de me soucier de la façon dont mon pantalon fait « gay » ou de regarder comment ma démarche est tranquille. Pour ceux d’entre vous qui se soucient de toutes ces choses, il est temps de grandir. Vivez honnêtement !

Article partagé par Benoit de Paris

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